La Communauté du Caire
Le
Caire - l'entrée |
Le Père Michael,
américain, responsable de la communauté, nous a quittés mi-septembre
pour ses vacances et le chapitre de sa Province. Il devrait revenir
au début du mois de novembre. |
Le Père Aldo, présent en
Egypte depuis huit ans, nous a quittés également en septembre pour une
nouvelle mission. Nous attendons le Frère Francis, indien et membre de
la province américaine, après le chapitre de ladite province, à partir
de novembre.
Le Père Irénée, polonais de la
province américaine et moi-même assurons donc toutes les tâches du
Centre des Soudanais.
Irénée est le responsable de
l'école et de toutes les activités de formation des adultes, et moi-même
du centre pastoral de Kilo Arbea, qui compte environ 450 familles. Il
faut également compter tous les autres Soudanais qui gravitent autour de
nous, et tentent de se «raccrocher» aux services de notre Centre.
Nous ne pouvons
malheureusement pas nous occuper de tous, et il faut parfois faire des
choix déchirants, au risque de voir ces chrétiens latins se tourner vers
l'église orthodoxe copte, vers des églises évangélistes aux méthodes
musclées, soutenues par d'énormes moyens financiers (en provenance des
Etats-Unis), vers des sectes, et surtout vers l'Islam, qui progresse
notoirement dans notre quartier, sous les formes les plus radicales et
menaçantes.
Le travail est énorme,
puisqu'aux activités pastorales classiques, s'y ajoute une école de 600
élèves en primaire (avec un projet d'ouverture de quelques classes de
secondaire). Il y également la formation des adultes, et toutes les
aides diverses (vestiaire, émigration, retour au Soudan,
alimentation, la gestion de notre petite clinique, la formation des
instituteurs et professeurs, l'amélioration de la condition des femmes
et des filles, la lutte contre la violence des jeunes dans les
quartiers, pour ne citer que les principales).
En amont de tout cela, nous
devons avoir le souci permanent de garder le contact avec les personnes
qui nous aident, les volontaires, les donateurs, et les organisations
caritatives qui exigent de notre part une «production bureaucratique»
paralysante, parfois décourageante. Mais dans l'ensemble tout se passe
bien, les chrétiens sont très courageux et globalement de bonne volonté.
Pensez que pour la messe du
dimanche, il doivent faire une quinzaine de kilomètres aller et retour
pour participer à la messe, à la cathédrale copte-catholique, qui nous
accueille depuis que la Sécurité d' Etat nous en a interdit la
célébration au Centre Pastoral, depuis un an et demi.
Nous prenons de sérieuses
leçons de courage et de patience avec eux, et nous ne sommes pas dans la
situation critique de réfugiés. Nous confions à la prière des lecteurs
toutes nos activités, et toutes ces personnes avec lesquelles nous
vivons. Que la Trinité les soutienne dans leur recherche d'un avenir
meilleur.
Frère Nicolas Vandenbossche o.ss.t.
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du N° 23 >
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