
COMITE CONTRE
L'ESCLAVAGE MODERNE
Vous êtes libre de ne
rien faire
mais vous pouvez faire beaucoup
L'ESCLAVAGE
EST PARMI NOUS
Par millions.
A nos portes ou à l'autre bout du monde, des esclaves travaillent et
suent et
souffrent. En silence et dans l'indifférence. Des esclaves ont peut être cousu les
chaussures que vous portez ou tissé le tapis que vous foulez. Des enfants sans enfance
fabriquent les jouets de nos enfants. Bien sûr, les esclaves ne sont jamais payés.
La France,
comme tous les pays riches, n'est pas épargnée par ce fléau.
Pourtant vous ne serez probablement jamais confronté à l'esclavage car
il se dissimule derrière des façades cossues ou des pavillons anodins. Chaque jour, des
milliers de jeunes domestiques asiatiques et africaines sont asservies près de chez nous.
Privées de leurs papiers d'identité, astreintes à 15, 18 ou 21 heures de labeur
quotidien, sept jours sur sept, non rémunérées ou si peu, ces jeunes femmes - ces
enfants - sont parfois battues et abusées sexuellement. Les esclavagistes sont nantis
ou modestes, diplomates ou simples citoyens.
Sans parler de la servitude
pour dette qui n'est pas l'apanage des pays du sud. En France, des dizaines de milliers de
jeunes étrangers suent dans des ateliers clandestins de confection et de maroquinerie ou
sur des chantiers de travaux publics, pris au piège d'une dette exorbitante contractée
pour prix de leur passage. Et que dire de certaines filières intemationales de
prostitution qui broient leur proie dans une logique de profit et de violence ?
Fondé en 1994 par
Dominique Torrès, journaliste à France 2, le Comité Contre l'Esclavage Modeme ICCEM) a
pour objectif premier de lutter contre toutes formes de servitude, d'assister. et de
libérer s'il y a lieu, les victimes de l'esclavage. Depuis sa création, le CCEM a porté
secours à plus de deux cents victimes en France de l'esclavage domestique. A chacune,
nous proposons un accompagnement social (hébergement, suivi médico-psychologique,
alphabétisation, etc.), administratif (procédure de régularisation) et juridique (mise
à disposition d'avocat )
Qui sommes
nous ?
Le CCEM s'appuie sur huit permanents et sur un réseau d'environ
80 bénévoles : familles d'accueil, avocats, joumalistes, psychologues, travailleur
sociaux, médecins, étudiants ou retraités, tous motivés par un profond attachement aux
droits humains fondamentaux.
Nos objectifs
:
Pour faire face à l'affluence croissante du nombre de cas signalés et
pour mener des actions de prévention nous devons développer le logement social,
l'hébergement d'urgence; l'accompagnement des victimes; consolider les structures
régionales à Bordeaux, Lyon, Marseille, Fort de France ou Nice. Il nous faut aussi agir
dans les pays d'origine des victimes (Liban, Afrique de l'Ouest, Madagascar notamment) et
créer une cellule de recherche de fonds pour assurer la pérennité de notre lutte.
2001 sera une année
importante pour consolider notre lutte en France, en Europe et mener des actions dans les
pays d'origine ou de transit des victimes que nous prenons en charge. Panser les plaies
est une urgence. Prévenir une nécessité.
L'esclavage n'est pas mort. Il se développe même à la faveur de la mondialisation. Sans
votre aide, sans une prise de conscience forte de la société, sans la mobilisation de
tous, ce combat est voué à l'échec.
Dominique TORRES et
Sylvie O'DY
Présidentes du CCEM
Le Comité contre
l'esclavage moderne
(CCEM) :
Assiste et en
prend en charge toute personne en situation d'esclavage en France sur le plan juridique,
social et administratif
Se bat pour que justice soit rendue et que les victimes
puissent rester en France le temps des procédures judiciaires engagées
S'appuie sur un réseau de journalistes, d'avocats, de
bénévoles actifs partout en France et de comités nationaux en Belgique, en Italie, en
Espagne, en Autriche, en Suisse et à Madagascar
Réalise des études avec le soutien de la Commission
Européenne
Collabore avec le Conseil de l'Europe et l'Organisation
Internationale pour les Migrations
Poursuit une politique d'information du grand public
Propose un service de documentation (édition, articles de
presse, vidéos) destiné aux médias, aux enseignants et à toute personne intéressée
Tisse un réseau de solidarité avec les associations et
les ONG françaises et internationales travaillant sur les mêmes problématiques
Fonctionne comme un groupe de pression pour influer sur
les politiques gouvernementales et européennes
Le CCEM :
A amorcé un
dialogue avec les ambassades des pays originaires des victimes
A alerté les services d'urgences des hôpitaux, la
police, la justice et les services sociaux
S'est associé aux manifestations du 150ème anniversaire
de l'abolition de l'esclavage le 27 avril 1998, du 10eme anniversaire de la Convention
internationale relative aux droits de l'enfant et du 10ème anniversaire de la
Déclaration Universelle des Droits de l'Homme
A développé des liens avec des associations d'étrangers
en France
A mis sur pied des partenariats avec des organismes
travaillant dans des secteurs complémentaires.
A créé le Prix du CCEM destiné à récompenser ceux qui
ont fait preuve d'un dévouement exceptionnel pour cette cause. Ce prix a été décerné
pour la première fois le 28 avril 1998 à une famille d'accueil du CCEM - M. et Mme Ben
Bouzyane lors de l'émission "Matin Bonheur" sur France 2, et en 1999 à
Mademoiselle Huguette Andriatsivoh, présidente du CCEM Madagascar. Madame Martine
Bouillon, magistrat, substitut du procureur auprès du TGI de Bobigny, a été la
lauréate du Prix CCEM 2000.
A ouvert un site intemet : << Le consulter >>
A communiqué avec plus de 300 médias

Retour au sommaire
général 
|