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Les Suppressions
XVII^eme - XIX^eme siècles

Cette période est la plus triste de l'histoire de l'Ordre Trinitaire. L'inexistence de maisons sur le continent américain, due au refus du pouvoir royal espagnol d'accorder sa protection et la concentration de presque tous les effectifs au centre de l'Europe occidentale, favorisèrent le désastre.

Eglise Trinitaire à Bratislava

L'empereur Joseph II rendit la vie impossible aux nombreux couvents trinitaires au point de les supprimer dans tout l'empire Austro-Hongrois (1782-1783). Cette hécatombe laissa les trinitaires concentrés en deux blocs géographiques: la Péninsule Ibérique et l'Italie/Pologne/Russie. C'est ainsi que se produisit une scission (1783) entre la famille hispanique et les autres, qui ne se résorberait pas avant 1900.

Frère Félix Hortensio Paravicino

Presque toutes les maisons trinitaires d'ltalie furent supprimées en 1809-1810, et à nouveau, en 1866-1873. La suppression complète de l'Ordre en Pologne/Russie eut lieu en 1866 sous le tsar Alexandre II. Au Portugal un système constitutionnel extrêmement contraignant pour les couvents trinitaires obligea ses occupants à les abandonner et à émigrer.

Eglise Saint Mathurin à Paris

En Espagne l'Ordre fut supprimé totalement en vertu de la loi de désamortisation de 1835, décrétée par le ministre Mendizabal, dans le but de confisquer au profit de l'état tous les biens des religieux.

Juan d'Almoguera

En France, ce fut la révolution de 1789 qui mit fin à la présence de l'Ordre, très souvent par le martyre de ses membres. La branche chaussée entra dans une phase d'agonie irréversible. Avec la perte de ses possessions au Portugal et en Espagne (1835), il ne lui restait plus que le couvent de Rome. Antonio Martin y Bienes, un espagnol, fut Ministre de cette maison et dernier supérieur majeur des chaussés (1856-1894).

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